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Notre recherche concerne le travail de traduction réalisé dans le cadre du reportage français dans les premières décennies du XXe siècle. Traitée à partir des années 1880 comme une lecture amusante, proche du roman-feuilleton publié en bas de page des journaux, au début du XXe siècle le reportage devient plus réceptif à l’évolution littéraire, aux perturbations politiques et sociales qui retaillent la carte du monde. Après la guerre russo-japonaise (1904-1905), le rôle même du reporter trouve une nouvelle dimension. Les envoyés spéciaux non seulement visent à tenir leur lectorat au courant des actualités, dans leurs reportages des pays lointains ils cherchent à expliquer des réalités étrangères, souvent intraduisibles. Ce rôle de reporter-traducteur a été choisi par Amélie Néry : pendant plusieurs mois (mars 1916-novembre 1917), elle est la seule journaliste française à devenir le témoin privilégié de la Première Guerre mondiale en Russie et la vie quotidienne du Pétrograd révolutionnaire. Notre recherche embrasse ses informations écrites pour Le Petit Journal et reportages pour La Revue des deux mondes publiés sous son nom de plume Marylie Markovitch et réunis sous le titre La Révolution russe vue par une française (1918).